Histoire
de Cagliostro....
En 1743 naissait à Palerme (Sicile), Giuseppe Balsamo
qui devait par la suite se faire connaître au monde
sous le nom d’Alexandre de Cagliostro.
Les autorités régionales palermitaines décrétèrent
que 1993 (250° anniversaire de la naissance de ce «
noble voyageur ») serait « Année Cagliostro », soulignant
l’intérêt mérité, sinon l’hommage rendu, à l’énigmatique
initié qui n’avait pas choisi par hasard un titre de
comte dont le vrai sens initial est celui de « compagnon
» (comes, en latin)…
Deux autres illustres personnages de l’histoire européenne
firent de la Sicile leur terre d’élection. Frédéric
II de Hohenstauffen (1194-1250), roi de Sicile (1197-1250),
œcuméniste avant la lettre, empreint d’un savoir lumineux
fait d’intellectualité et de spiritualité, fut en lutte
constante avec la papauté vaticane et excommunié par
elle. Refusant les croisades militaires, il se posa
en homme de dialogue tant avec les Chrétiens qu’avec
les penseurs musulmans (et, parmi eux, ceux qui se perpétuèrent
sous le nom de soufis).
Le second ne fut autre que le général Giuseppe Garibaldi
(1807-1882), héros de l’unification italienne, précurseur
de l’européisme, brillante figure de l’histoire politique
mais qui fut aussi (sans que cela soit un hasard) un
très grand initié qui devint le premier Grand-Maître
des Rites de Memphis et de Misraïm réunis ainsi qu’un
chrétien universaliste fondateur de l’Eglise libre italienne.
C’est en Sicile qu’il choisit de faire débarquer sa
célèbre expédition « Mille » qui balaya, avec l’appui
spontané d’un sursaut populaire sans précédent, les
vieilles monarchies locales ou étrangères qui dépeçaient
la péninsule.
Frédéric de Hohenstauffen, Cagliostro, Garibaldi…
trois précurseurs qui balisèrent le sentier de lumière
sur lequel il nous reste à cheminer en cette aube de
Troisième Millénaire.
Cagliostro était un « missionné ». Sa mission était
de promouvoir une régénérescence politique, morale et
spirituelle en Europe. Sa tâche ultime, moins bien comprise,
fut aussi d’agir en sorte que cette régénérescence soit
intrinsèquement et extrinsèquement chrétienne… Est-ce
un hasard si l’un de ses pseudonymes fut « comte de
Phénix » ? Cet oiseau mythique lourd d’un symbolisme
lumineux et chargé d’espoir…
Mais il fut aussi un homme, avec ses qualités et
ses défauts. Un homme d’une époque charnière qui dut
se plier au contexte de son temps. Essayons maintenant
de mieux le comprendre.
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