Médiations....
Honore le Grand Architecte de l’Univers
Aime ton prochain. Ne fais point le mal. Fais le
bien.
Laisse parler les hommes.
Le vrai culte du Grand Architecte consiste dans les
bonnes mœurs. Fais donc le bien pour l’amour du bien
lui-même. Tiens toujours ton âme dans un état pur.
Pour paraître dignement devant le Grand Architecte
de l’Univers, aime les bons, fuis les méchants, plains
les faibles, mais ne hais personne.
Parle sobrement avec les grands, prudemment avec
les égaux, sincèrement avec tes amis, doucement avec
les petits, tendrement avec les pauvres.
Ne flatte point ton frère : c’est une trahison.
Si ton frère te flatte, crains qu’il ne te corrompe.
Ecoute toujours la voix de ta conscience.
Sois le père des pauvres : chaque soupir que ta dureté
leur arrachera, augmentera le nombre de malédictions
qui tomberont sur ta tête.
Respecte l’étranger voyageur ; aide-le ; sa personne
est sacrée pour toi.
Evite les querelles ; préviens les insultes.
Mets toujours la raison de ton côté.
Respecte les femmes ; n’abuse jamais de leur faiblesse
et meurs plutôt que de les déshonorer.
Si le Grand Architecte te donne un fils, remercie-le,
mais tremble sur le dépôt qu’il te confie.
Sois pour cet enfant l’image de la divinité.
Fais que jusqu’à dix ans il te craigne, que jusqu’à
vingt il t’aime, que jusqu’à ta mort il te respecte.
Jusqu’à dix ans, sois son maître ; jusqu’à vingt
ans, son père, jusqu’à la mort, son ami.
Pense à lui donner de bons principes plutôt que de
belles manières ; qu’il te doive une droiture éclairée
et non une frivole élégance.
Fais-le honnête homme plutôt qu’habile homme.
Si tu rougis de ton état, c’est orgueil ; songe que
ce n’est pas la place qui t’honore ou te dégrade, mais
la façon dont tu l’exerces.
Lis et profite ; vois et imite ; réfléchis et travaille.
Rapporter tout à l’utilité de tes frères, c’est travailler
pour toi-même.
Sois content partout, de tout et avec tout.
Réjouis-toi de la justice.
Courrouce-toi contre l’iniquité ; souffre sans te
plaindre.
Ne juge pas légèrement les actions des hommes.
Ne blâme point et loue encore moins.
C’est au Grand Architecte de l’Univers qui sonde
les cœurs à apprécier son ouvrage.
La Concorde grandit ce qui est petit
La Discorde annihile ce qui est grand.
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